Situé à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de la petite ville de Hoi An, le site archéologique de My Son d’une superficie totale de 142 hectares dans une vallée d’environ 2 km de large fut la capitale religieuse et politique du royaume du Champa, culture unique qui fleurissait sur la côte du Centre Vietnam du 4ème au 13ème siècle. La meilleure saison pour s’y rendre est de mars à octobre.
Le sanctuaire de My Son est un des patrimoines mondiaux de la province de Quang Nam (Centre). Ce site exceptionnel regroupe les plus importants vestiges de cette civilisation disparue. Ce site est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1999.
Encore un mystère à dévoiler
La technique de construction des tours et des temples religieux est encore aujourd’hui mystérieuse.
Avec plus de 70 ouvrages architecturaux et tours – sanctuaires, temples et tombes en brique et pierre, construits entre les VIIe et XIIIe siècles, My Son était le plus important centre architectural de l’ancien royaume du Champa. Son piteux état actuel ne doit pas occulter le fait qu’il offre un point de vue quasi unique sur l’art sculptural et architectural de l’ancien Champa et renferme encore bien des secrets.
Si les briques étaient très peu cuites pour faciliter les sculptures, on ignore la nature du liant qui a servi à les assembler. Cela pose, encore aujourd’hui, des problèmes à la préservation des édifices.
L’histoire de My Son
Les premières tours ont été construites au IVe siècle. Au IVe siècle, le roi Bhadravarman, qui régna de 381 à 413, édifia à My Son un temple en bois dédié au culte du lingam de Bhadresvara, un dieu dont le nom combine celui du roi et de Shiva. Le site fut ravagé par un incendie au VIe siècle. Sambhuvarman reconstruisit un temple en briques et en pierres au VIIe siècle et le consacra à Sambhubhadresvara.
À partir de cette période, My Son était autrefois un centre culturel et religieux, ainsi que le lieu de sépulture de rois et des moines. L’édification de nouveaux temples fut particulièrement active aux VIIIe et IXe siècles. Le site perdit ensuite son influence à la suite de l’introduction du bouddhisme mahāyāna comme religion d’État.
Le patrimoine mondial de My Son retrouva son statut de capitale religieuse au début du Xe siècle. À partir du XIIe siècle, l’influence du site déclina au profit de Panduranga. Les ruines de My Son furent découvertes en 1889 par Camille Paris. Henri Parmentier inventoria et catégorisa les édifices.
Le site archéologique de My Son Vietnam a été construit selon le style de temples Borobudur en Indonésie, Pagan en Birmanie, Angkor au Cambodge et Ayutthaya en Thailande, comme un lieu repos éternel des rois Cham. En fait, ce patrimoine mondial est moins grandiose car il a grandement souffert des bombardements américains.. Si vous avez déjà visité les temples Angkok au Cambodge, peut-être vous serez déçus par ce site. Cependant, ce sanctuaire My Son au Vietnam est encore un mystère pour découvrir la culture du Royaume du Champa, pour comprendre la conception de l’univers, de la vie, et de la mort et la technique de construction de ces temples…
Le sanctuaire de My Son a été construit entre les VIIe et le XIIIe siècles. Durant la guerre du Vietnam, les ruines furent endommagées. Aujourd’hui, il s’agit d’une attraction majeure de la province de Quang Nam à ne pas rater lors de votre circuit au Centre du Vietnam.